[New Mutants] Braquage à Manhattan

Quand Cleo s’était décidée à rejoindre l’Institut, elle n’avait pas l’intention de devenir une super-héroïne. Elle voulait juste apprendre à mieux contrôler ses pouvoirs, elle, et rejoindre des personnes qui ne voudraient que son bien. Quand elle rejoignit les New Mutants, son point de vue avait changé : elle voulait vraiment faire bouger les choses, et aider. Sauf qu’elle était à chier, niveau baston. Elle était trop frêle, on était bien loin des biceps de superman. Et son pouvoir… Elle n’aimait pas vraiment faire souffrir les autres, même si elle s’en servait en cas de grande nécessité. Elle aurait préféré savoir stopper les gens, les paralyser, mais ses pouvoirs n’en étaient pas encore là. Du coup, quand une bande de salauds masqués débarqua à la banque pour jouer les super vilains, elle comprit qu’elle était bien dans la merde.

Elle se planqua directement, un réflexe de survie sûrement, et vit que tout le monde avait suivi. Et à partir de là, ce fût une succession de petits actes héroïques. Fabian court-circuita les caméras. Elle n’était pas sûre de pourquoi, mais elle était bien contente : plutôt mourir que d’avoir sa photo affichée partout. Elias il… Il essaya. Elle rit quand elle vit qu’il avait manqué sa cible. Elle était contente de voir qu’elle n’était pas la seule un peu perdue ici, surtout vu son pouvoir normalement fait pour la bagarre. Lara, elle donna de sa personne d’une autre manière, qui était… Un peu trop. Totalement outrée, Cleo ne put que réagir, les sourcils plus froncés que jamais.

« Putain, mais t’es totalement barge toi ! » Murmura-t-elle d’une voix peu amicale. « Crame juste leurs fringues, ça les occupera déjà bien assez. Ils seront distraits, Fabian pourra faire du brouillard, je sais pas, tu sais faire ça ? » Elle tourna sa tête vers lui mais continua sans se soucier de sa réponse. « J’essaierai de les stopper, je peux faire des trucs bizarres, fin, bref, on s’en branle. Elias ouvre la porte, on fait sortir tout le monde, et on les enferme. » Ouais, elle préférait largement ce plan où personne n’était censé mourir.

( Pando )

« Aww » Cleo ne put s’empêcher de fondre devant le bébé raton-laveur qui se présentait face au groupe. Elle en oublia même le fait qu’il venait de se méprendre sur son prénom. Et putain, elle en avait marre, pourtant, qu’on l’appelle sans cesse Chloé. Combien de fois y avait-elle eu droit ? Mais bon, même sans distraction du bébé raton-laveur, fallait avouer que c’était pas le moment de se chamailler sur un prénom, un simple prénom.

Et si Cleo ne s’était absolument jamais vue comme un leader (au contraire même, elle suivait quasiment tout le temps ceux de sa meilleure amie), elle restait contente de voir que tout le monde était d’accord avec son idée… Un poil plus pacifiste. Tommy était parti elle ne savait où, occupé avec un des gardes selon ce qu’elle entendait, Fabian avait créé un brouillard comme elle l’avait proposé, Elias qui semblait si peu sûr de lui cria de le prendre en pitié, mais le plus terrifiant restait ce feu qu’offrait Lara. Elle aurait dû lui interdire de brûler rien que les fringues des méchants, en tout cas elle regretta ses mots dès qu’elle vit la belle profiter de son pouvoir sur eux. Alors, ouais, les brûlures, ça guérissait parfois, ou ça laissait des cicatrices à vie. Ce serait si terrible, s’ils finissaient remplis de marques ? Ca pourrait peut-être leur apprendre une leçon, au final. Non ?

En attendant, c’était à Cleo d’agir. Elle prit une grande inspiration et sortit à son tour de sa cachette, restant accroupie pour passer sous le brouillard. Si Lara cramait trop de trucs, ils n’allaient bientôt plus avoir d’air sain dans la salle, et ils courraient à la catastrophe. Alors le réflexe de Cleo fut d’aller aider Elias, l’aidant vite à se relever alors qu’il devait être dans tous ses états (on venait quand même de braquer un flingue sur lui, putain). « J’te couvre, dégage nous vite ces chaînes. » Lui assura-t-elle. Elle l’emmena bien vite à la porte principale.

Et le premier homme masqué qui arriva vers elle subit son pouvoir. Totalement prise de panique en voyant une silhouette avancer vers elle dans ce brouillard, elle tendit vivement sa main. Et l’homme fut bientôt pris de spasmes qu’elle ne savait malheureusement pas contrôler. Et bordel, que c’était dangereux, comme procédé, donner des spasmes à un homme armé. Une balle fut bientôt tirée elle ne savait où, mais le coup de feu retentit assez fort pour la faire encore plus paniquer. Alors, l’homme, dans un cri de souffrance, tomba à terre à cause de douleurs neuropathiques qu’elle lui infligeait sans même le vouloir, alertant littéralement tous les autres qui ne tarderaient pas d’être encore plus sur le qui-vive. Et merde, Cleo.

( Pando )