Elías Medina ▬ el combate nunca es terminado

Têtu • C'est sûrement parce qu'on lui a appris à l'être, il a toujours vu sa mère refuser de céder à quoi que ce soit, et faut croire qu'il a juste pris ça d'elle. A son plus grand désarroi, d'ailleurs, parce que quand il était plus jeune, ça foutait de sacrées tensions à la maison.

Taquin • Il aime faire chier, alors, ouais, forcément... Une seule erreur et il vous la ressortira toute votre vie sous le ton de la plaisanterie.

Dévoué • On ira pas jusqu'à dire passionné, mais quand il se lance dans une tâche, Elías ne jure plus que par ça. Que ce soit une tâche courte ou longue, une mission pro ou perso... Il aime tenir ses engagements.

Opportuniste • Il veut le meilleur, et il n'hésite pas à tout faire pour l'obtenir, même s'il doit se montrer malhonnête parfois. C'est pas toujours forcément égoïste, il prend souvent ses décisions en fonction de son groupe, de ses meilleurs amis... Il pense à tout le monde avant de foncer.

Meneur • Ca rejoint un peu ses côtés têtu et opportuniste. Il considère un peu qu'il sait ce qui est le mieux pour lui et ses proches, alors il veut absolument avoir la main. Ca veut pas non plus dire qu'il écoute pas ce qu'on a à lui dire, mais il veut pouvoir être celui qui donne le dernier mot.

Débrouillard • Il l'était déjà quand il était gosse, mais ça s'est clairement développé au sein de l'armée. Fallait toujours faire un tout depuis un rien, alors au bout d'un moment le service créativité du cerveau est devenu une ressource première.

Casse-cou • Combien de fois est-il rentré chez lui avec ses pantalons déchirés, ou une plaie ici ou là ? C'est juste que c'est un homme d'action, il fait pas vraiment attention aux détails, alors y'a forcément de la casse.

Joueur • Il adore se donner des défis ou répondre à ceux des autres, pas pour prouver qu'il est le meilleur et qu'il peut tout faire, mais juste pour s'amuser. Il aime repousser ses limites, mais il adore encore plus quand ses tentatives foirent. Parce que c'est plus drôle, et si ça peut mettre certaines personnes mal à l'aise, alors c'est encore mieux.

Protecteur • Ses proches sont ce qu'il a de plus cher au monde, alors ouais, il fait un peu tout pour leur bien, prêt à se sacrifier si besoin.

Rebelle • Depuis bien trop longtemps, selon sa mère, est ça n'a jamais cessé d'être le cas. C'est sûrement à cause de son tempérament de leader, il aime peut-être juste pas qu'on lui donne des ordres.

L’armée n’avait jamais sonné comme une vocation aux oreilles d’Elías, mais il voyait pas vraiment quoi faire d’autre une fois son diplôme de fin d’études obtenu. Il était pas forcément bon à l’école, il avait pas osé s’inscrire à la fac (il se disait qu’il avait pas le niveau pour être retenu de toute manière, et même s’il l’avait, jamais sa mère n’aurait eu les moyens de lui payer l’entrée), et il savait juste pas du tout quoi foutre de sa vie. Il avait bien eu des petits boulots, Elías, il avait été ce petit garçon à vélo balançant le journal du jour sous le porche des plus riches, ce marchand de glace ambulant qui s’en prenait une à chacune de ses pauses, il avait même fait du dog-sitting jusqu’à ce qu’un des chiens sous sa garde se casse une patte. Que des jobs un peu minables, le genre que tu acceptais pour les vacances, mais que tu voulais pas faire pour le restant de ta putain de vie. Il savait pas encore à quel point, et il se disait surtout ça par problème d’ego, mais Elías savait qu’il avait un plus grand avenir qui l’attendait. Pourtant, il avait pas vraiment le profil, de base. Lui, le pauvre enfant d’immigrés, au père mort, dont la mère travaillait d’arrache-pied pour subvenir à leurs besoins. Alors, quand l’armée est venue faire sa promotion à son lycée, il s’est direct dit que c’était ça, sa grande mission. Protéger le peuple, protéger les Etats-Unis. C’était valeureux, non ? Et puis, si ça pouvait rajouter un peu d’argent dans les caisses, et rapidement, alors c’était que du bon.
Il avait toujours été plutôt sportif, Elías. Fallait dire qu’il passait son temps dehors avec ses copains, à jouer au foot, à grimper dans des arbres… Il aimait bouger, il détestait s’ennuyer. Ouais, l’armée, ça allait être une vraie partie de plaisir, pour lui. Alors il s’engagea dès ses 18 ans atteints, sans se poser plus de questions que ça. C’était pas vraiment facile au début, il avait du mal avec quelques épreuves, parce qu’il était pas du genre à faire preuve de rigueur. Niveau athlétique, ça allait, mais quand on passait à l’obéissance… Ouais, ses supérieurs, ils l’ont repris maintes et maintes fois, et aucune d’entre elles ne lui servait de leçon. Ses armes n’étaient jamais assez bien nettoyées, il somnolait dans les classes théoriques, il prenait toujours trop de temps à sortir du lit le matin… Il aimait ce qu’il faisait, mais il n’avait jamais été le genre de personne à obéir aux ordres juste parce qu’on les lui ordonnait. Il avait besoin de contexte, d’une raison. Mais l’armée, c’était pas ça. C’était la soumission à l’aveugle.
Ca l’a pas empêché de continuer sur cette voix. Elías, il se disait juste qu’il gravirait les échelons, et qu’un jour ce serait lui qui donnerait les ordres. Ouais, c’était ça qu’il voulait, devenir un supérieur, être autoritaire mais juste, ne pas faire d’un rien une montagne, et laisser sa chance à chacun.

C’est lors d’une mission que son pouvoir s’est manifesté pour la première fois, alors qu’il était dans une situation de danger lui infligeant le plus gros stress qu’il avait jamais ressenti jusqu’alors. Il savait pas trop ce que c’était, les mutants, pourtant il savait qu’un de ses confrères avait un drôle de pouvoir. Enfin, il savait pas trop ce que c’était…. On leur en avait parlé rapidement, et il avait vu des trucs à la télévision, mais… Il aurait jamais pensé que ça puisse prendre cette tournure là, cet aspect là.
Elías, il s’était fait piéger. Le voilà en pleine forêt tropicale, avec ses deux compagnons de route, en pleine mission qui semblait finir en échec. Pieds et mains liés, à genoux bien redressé, la tête levée alors qu’un couteau menaçait sa gorge dans une langue qu’il peinait à comprendre, Elías sentit même pas sa peau se changer, il sentit ni le froid métallique remplaçant sa chair, ni la lame contrastant avec la rondeur de ses doigts. Et, d’un coup ses liens furent coupés, avant même qu’il ne puisse comprendre comment, et c’est son doigt, sous la forme d’un couteau, qui se retrouva sous la gorge de son agresseur, mais surtout sous les yeux ébahis des personnes présentes. Autant dire qu’il ne resta que 3 personnes ce jour là. Les 3 militaires, qui peinaient à comprendre.
C’est à partir de ce jour que les 3 mousquetaires se mirent à faire un peu plus bande à part à l’armée, alors qu’ils tentaient de garder le secret. Elías, il pourrait sembler dangereux. Soit pour les ennemis, soit pour l’armée en elle-même, au choix. Mais il avait pas envie que ses supérieurs ne fassent ce choix pour lui, donc c’était tout vu, il allait juste tenter de garder ça secret le plus possible. Puis, bon, faire de ses doigts des couteaux, c’était pas non plus un truc de ouf.
Mais c’était sans compter sur le fait que plus le temps passait, et plus son pouvoir semblait impressionnant et incontrôlable. Bordel, combien de fois s’est-il ouvert en pleine nuit, alors que son corps avait décidé d’en faire des siennes ? Combien de fois s’est-il planté tout seul sans même s’en rendre compte ? Comment cacher un truc pareil, quand ton putain de bras se transforme en lame devant tes confrères ? Comment t’es censé faire semblant d’être normal ?
Mais pour l’armée, tout ça, ce n’était que bénéfique. Au fur et à mesure des années, quelques mutants avaient été repérés au sein des rangs, et on décida d’en créer une unité à part entière. Encore plus contrôlée, on leur foutait les missions les plus dures sur le dos. Elías savait pas trop si c’était parce qu’ils étaient considérés comme plus forts puisqu’ils possédaient tous au moins un avantage que les humains ne possédaient pas, ou si c’était simplement parce que tout le monde se foutrait que ces anomalies soient mortes. Il posa jamais la question, se contenta de faire son taf comme il l’avait toujours fait. Il était personne, ici, pour poser des questions.
La vie d’Elías se résuma à ça. A l’armée. Il voyageait de pays en pays, toujours avec une nouvelle mission sur le dos, et ne rentrait que quelques fois pour aller voir sa mère.

C’est qu’en 2012 qu’il commença à prendre conscience que quelque chose allait mal tourner. Avec l’arrivée de Robert Kelly au pouvoir, il du se faire recenser en tant que mutant. Rien de bien méchant, sur le coup, mais tout le monde savait comment d’anciens recensements s’étaient passés. Bah, ouais, l’étoile cousue sur les vêtements des Juifs dans les années 40, elle était pas là pour rien. Pourtant, il continua de faire ce qu’on lui disait de faire. Jusqu’en 2017.
Robert Kelly s’était fait réélire, alors qu’Elías avait espéré que quelqu’un d’autre ne prenne sa place et que les choses reviennent à la normale. Il a vite déchanté en voyant que la loi de recensement avait durci, et ses missions avec. C’est cette année là, qu’il eut l’ordre de trop.
Atterrissant en Argentine avec sa division, une fois devant sa cible, impossible d’appuyer sur la détente. Face à eux, une pauvre gamine qui n’arrivait juste pas à contrôler ses pouvoirs, et qui avait déjà terrifié de trop nombreux villages. On lui laissait pas de seconde chance, on voulait juste qu’elle arrête de nuire. Mais elle était la première apeurée par ses propres pouvoirs. Ce soir là, tout le groupe se mit d’accord : hors de question de continuer sur cette voie. Ils coupèrent tous les communications avec la base et partirent sur la route des Etats-Unis pour ramener la jeune mutante en sécurité.
L’idée de la laisser à l’Institut Xavier ne venait absolument pas d’Elías. Lui, il voulait que tout le monde reste ensemble. Mais traîner dehors sans être recensé était trop dangereux pour la mutante, qui serait entre de meilleures mains à l’Institut. Alors, soit. Tous se mirent pour autant d’accord de rester dans les environs. Ils se prirent un appart à Brooklyn, et au fur et à mesure de ses visites à l’Institut pour prendre des nouvelles de sa petite protégée, Elías se vit proposer un post de professeur de combat par Hank McCoy. Il accepta. S’il pouvait aider ces gosses à ne pas vivre l’Enfer, alors, ouais, il le ferait. Plutôt deux fois qu’une. Et avec sa formation à l’armée, il sentait qu’il était légitime de proposer ces cours.
Il ne délaissa pas son appartement à Brooklyn pour autant. Même s’il lui arrive de passer des nuits à l’Institut, Elías vit toujours officiellement avec ses collègues. Parce qu’ils restent liés par leur point de vue. Ensemble, ils continuent de se battre, mais non plus pour l’armée mais contre elle et tout ce qu’elle représente. Ils comptent bien dégager Robert Kelly du pouvoir, même s’ils doivent eux-même lui planter une balle dans le crâne pour ça.

Chronologie :
1975 → naissance
1993 → engagement dans l’armée de Terre
1998 → découverte de ses pouvoirs
2017 → désertion, prise de poste en tant que professeur de combat à l’Institut Xavier